LA JUSTICE RELANCE L'ENQUÊTE SUR LE NAUFRAGE DU BUGALED BREIZH
RENNES (Reuters) - La cour d'appel de Rennes a ordonné la relance de l'enquête sur le naufrage du chalutier breton Bugaled Breizh en janvier 2004, toujours inexpliqué, qui a causé la mort de cinq marins.
Deux juges d'instruction de Nantes ont été désignés pour enquêter sur l'hypothèse de l'implication d'un sous-marin d'attaque américain, évoquée dans un rapport d'expertise.
"La cour ordonne la poursuite de l'information judiciaire dans le but d'identifier le sous-marin en cause dans le naufrage", a déclaré à l'audience de délibéré Jean Bartholin, le président de la chambre d'instruction de la cour d'appel, en s'adressant aux familles des victimes.
Le chalutier avait sombré en quelques instants la veille d'un exercice des forces maritimes de l'Otan en Manche et jour du Thursday War, des manoeuvres militaires britanniques.
Selon le rapport d'expertise, un sous-marin américain aurait pu se trouver dans la zone du naufrage pour surveiller le transbordement dans le port de Cherbourg de matières nucléaires vitrifiées à destination du Japon.
Un transbordement semblable, programmé quelques mois plus tard aux Etats-Unis à destination de la France, expliquerait selon l'expert cette éventuelle surveillance pour évaluer la "justesse des règles sécuritaires" et "les risques d'agression" au cours de la manoeuvre.
Le parquet et un premier juge d'instruction avaient repoussé cette hypothèse et plutôt privilégié celle d'une "croche" du chalut dans les fonds marins.
Les familles de victimes ont cependant obtenu une relance du dossier de la cour d'appel, qui a ordonné l'expertise à l'origine de l'hypothèse du sous-marin américain.
La cour avait alors ordonné dans un premier temps l'expertise à l'origine de l'hypothèse du sous-marin américain.
Robert Bouguéon, président du comité des pêches du Guilvinec et partie civile dans ce dossier, s'est dit "mitigé" à l'issue du délibéré.
"La poursuite des investigations est une bonne chose mais les juges nantais n'auront pas forcément tous les éléments pour mener leur enquête", a-t-il dit, déplorant que la question de l'identification des radeaux de survie retrouvés sur les lieux du naufrage n'ait pas été retenue par la cour.
Pierre-Henri Allain, édité par Yves Clarisse
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1 commentaire:
Il est plus facile de faire couler un chalutier qu'une raison d'état ou un secret d'état. Mais quel naufrage fait le plus de dégâts en matière de pertes humaines?
Roger
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